Les collections
Collection Saint-Quentinoise
L’activité potière à Saint-Quentin-la-Poterie remonterait au XIIème – XIIIème siècle. Des fouilles effectuées dans le village, dans les années 80, ont permis de découvrir des fours datant du Moyen-Age. Une partie des carreaux de pavement du Palais des Papes d’Avignon ont d’ailleurs été commandés aux potiers de Saint-Quentin.
C’est grâce aux carrières d’argile réfractaire, dont le filon partait des villages aux alentours pour arriver jusqu’à Saint-Quentin, que la poterie s’est développée. Cette argile de bonne qualité a permis la fabrication d’objets qui résistaient à la chaleur : poteries, pipes, briques.
La poterie produite était essentiellement domestique. On trouvait des casseroles, des pots à tisanes, des pots à graisse… et le fameux toupin, sorte de pot à cuire. Les décors étaient simples et sans fioriture d’une couleur jaune plus ou moins pale.
La production atteint son apogée au XIXème siècle avec près de 80 ateliers dans le village. Les potiers vendaient leurs marchandises sur les marchés et les foires de la région, notamment celle de Beaucaire qui a permis une diffusion des poteries dans tout le grand sud de la France.
Le déclin arrive au début du XXème siècle avec l’utilisation de nouveaux matériaux moins fragiles comme l’aluminium. La dernière cuisson de poteries traditionnelles aura lieu en 1926.
Cette collection de poteries locales, produites à partir du Moyen-Age, s’ordonne par séries de formes et d’utilisations :
Les cafetières, les toupins et leurs cabucelles, les daubières ou poêlons, sont les témoins des usages quotidiens : préparation des repas, conservation des aliments, transport de l’eau, de la toilette.
La couleur des poteries est d’un jaune à la fois pâle et profond, elles sont parfois décorées de cercles rouges obtenus en trempant un verre de lampe dans l’engobe.
Une production particulière à Saint-Quentin-la-poterie : les pipes en terre et les terraillettes.
En 1886, Job Clerc est le seul à poursuivre cette activité pipière, présente depuis le XVIIème siècle, dans le village.
Il y associera la production de petits objets manufacturés à destination des enfants, les terraillettes.
Collection Méditerranéenne
Constituée à l’origine par deux collectionneurs passionnés : Arnaud Maurières et Éric Ossart, cette collection compte plusieurs centaines de céramiques brutes ou décorées, d’une diversité géographique et culturelle et d’une originalité propre au monde méditerranéen de l’époque moderne.
La visite se déroule au fil des activités de la maison :
Sont d’abord présentées, les jarres à eau, pour le transport du précieux liquide du puits ou de la rivière à la maison, les jarres de stockage (céréales, huile, vin…), vient ensuite la préparation des repas (plat à tajine, marmite, kanouns….).
On retrouve la poterie festive sur laquelle se développent des décors riches en couleurs (bleu de cobalt du Maroc, bleu turquoise, vert sombre d’Andalousie, jaune et vert de Nabeul, jaune miel du Sud de la France…).
Plusieurs thématiques liées à la céramique sont aussi déclinées comme la toilette, l’éclairage, la construction…